Aujourd'hui, au Lycée Guy de Maupassant, une exclusion de l'établissement pour une journée a été prononcée par le Proviseur à l'encontre d'un élève de Terminale.
Ce fait à l'apparence banale ne l'est pas en réalité ...
Rappel des faits:
Le portable de l'élève en question à eu le malheur de sonner pendant l'un de ses cours. L'élève, non coutumier du fait, a donc sorti son téléphone afin de refuser cet appel, le professeur ayant vu la scène, lui réclama son mobile comme il est d'usage et l'élève le lui donna sans protestation.
A la fin du cours, le professeur annonça au lycéen qu'il allait remettre au chef d'établissement le téléphone en question et qu'il le lui serait restitué le lendemain.
Le lendemain, l'élève est allé récupérer son téléphone comme convenu auprès du Proviseur qui le lui rendit accompagné d'un rapport d'exclusion motivé par l' "utilisation interdite de téléphone en cours". (?)
Outre le fait que le motif de ladite exclusion présente un caractère calomnieux, je m'insurge énergiquement face à une décision aussi sévère à l'encontre d'un élève qui, à sa troisième année au sein de l'établissement n'a jamais eu le moindre avertissement quant à son comportement, eu égard surtout à la gravité des actes délictueux qui sont perpétrés quasi-quotidiennement et qui demeurent le plus souvent impunis.
Il me semble que la décision prise de façon complètement irréfléchie par ce proviseur est inappropriée d'autant plus que l'élève sera doublement pénalisé par cette exclusion à l'issue de laquelle il devra rattraper les cours enseignés ce-jour et qu'il n'a pas, en cette année où il prépare son Bac, les livres de matières importantes car l'établissement est dans l'incapacité de lui fournir (comme à plein d'autres élèves) la totatalité des manuels scolaires auxquels ils ont droit.
Une telle prise de décision de la part d'un chef d'établissement qui, à longueur de journée répète qu'il est au service des élèves, est injustifiée, d'autant qu'à acte égal il n'y a pas eu égalité de traitement.
Je conteste avec énergie cette décision prise par un chef d'établissement qui privilégie les discussions virtuelles aux réelles, avec lequel l'issue de chaque conversation est stérile et qui diffère les entretiens.
Depuis son arrivée en 2009, certainement complexé du fait que son établissement soit classé en ZEP (ce qui lui confère une prime sur son salaire), ce monsieur acte de trop nombreux redoublements de la classe de Seconde (ce qui lui vaut parfois des rappels à l'ordre de l'Inspection académique qui lui demande de revenir sur certains cas).
La réalité c'est que notre établissement fait partie des 100 plus nuls lycées au classement national et des 3 plus mauvais dans le 92, ce qui n'a rien de surprenant lorsque l'on sait les conditions dans lesquelles travaillent les élèves.
Ce n'est pas la politique éducative menée par l'actuelle direction qui remédiera à cette calamiteuse situation !
Un bon chef d'établissement n'est pas quelqu'un qui défausse les raisons des différents blocus sur le Ministère de l'Education nationale lorsque le Maire arrive sur les lieux.
Ce n'est pas quelqu'un qui exige des résultats alors qu'il n'est pas en mesure de fournir à ses élèves des manuels scolaires (alors que l'établissement classé en ZEP bénéficie d'un budget plus important).
Ce n'est pas non plus une personne autoritaire, fermée au dialogue, qui reste passive face à des arrestations et à des coups de mattraques injustifiés sur ses élèves lors de ces mêmes blocus.
Mais que l’on ne se trompe pas de cible. Il n’est pas question de blâmer – au contraire – le corps enseignant et le personnel d'entretien qui, au jour le jour, font tout ce qu’ils peuvent –
et souvent bien au-delà de leurs missions réelles – mais qui,sans projet global, se heurtent à de nombreuses difficultés.
La compétence du Proviseur du Lycée GDM lui fait certainement défaut, il est temps qu'il prenne en compte toutes ces réalités ! Il en va de notre réussite à tous !